Identité

Date de naissance : 24/03/1996
Droitier

Matériel

Revêtement : Target Pro GT x51
Bois : Hinotec Off

Palmarès

2020

Troisième place en double aux championnats de France seniors

2014

Champion de France en double juniors
Champion d’Europe Juniors par équipe en 2014

2013

Troisième place aux Championnats de France en double juniors
Vainqueur du Pro tour de Tchéquie en juniors

L’interview Team Cornilleau

Comment as-tu débuté le ping ?

C’est via mon frère Simon, qui a deux ans de plus, que j’ai découvert le ping. Petits, on jouait ensemble, on avait une table dans le garage de la maison familiale. J’avais sept ans quand j’ai commencé en club, à Frouzins, dans la région de Toulouse. J’ai joué dans plusieurs clubs de la région et à 11 ans j’ai intégré le pôle France à Nantes où je suis resté jusqu’à ma majorité.

Et là, tu quittes la France ?

J’ai eu l’opportunité d’intégrer une structure qui se montait au Danemark dans laquelle je pouvais m’entraîner avec de très bons joueurs et entraîneurs de différentes nationalités, notamment des Chinois. J’y suis resté 3 ans et ça m’a vraiment forgé, tant sur le plan du tennis de table que pour le reste.

De quels moments de ta carrière gardes-tu un souvenir particulier ?

J’ai gagné un titre de champion d’Europe en benjamin en 2007. J’étais donc très jeune et ça a été beaucoup d’émotion ; le fait de gagner en s’étant mesuré aux meilleurs joueurs de mon âge issus de toute l’Europe, mais également de rééditer la performance de mon frère deux ans après lui. Je me souviens aussi d’une victoire collective qui m’a marqué. C’était le championnat d’Europe par équipe junior en 2013, je me souviens d’un moment de communion avec le reste de l’équipe, c’était quelque chose de très fort.

Comment as-tu intégré le team Cornilleau ?

Ça fait déjà presque 10 ans que je fais partie du Team Cornilleau. Cela s’est fait assez naturellement, nous voulions, Simon et moi, rejoindre le team Cornilleau qui s’était lancé dans la compétition il n’y a pas si longtemps à l’époque (NDLR Simon Gauzy est désormais uniquement ambassadeur loisir pour Cornilleau). Côté matériel, on a testé différents bois et revêtements et j’ai trouvé ma combinaison idéale.

Quel type de joueur es-tu ?

J’ai un jeu assez agressif, je m’applique à mettre beaucoup de qualité dans chacune de mes balles pour que les points soient courts. Pour cela, je m’appuie sur mon service et mon coup droit qui sont clairement mes points forts. J’essaie, en revanche, de travailler sur ma patience car il ne faut pas toujours vouloir conclure trop vite.

Ton coup favori est donc ton coup droit ?

Quand j’ai commencé à beaucoup m’entraîner au pôle France, on a beaucoup insisté sur mon coup droit et mon jeu de jambes. Thierry Prioux, mon entraîneur de l’époque, m’a considérablement fait progresser sur mon coup droit qui reste effectivement mon coup favori.

Paul Gauzy france championnat 2020

As-tu des centres d’intérêt en dehors du tennis de table ?

Le ping me prend beaucoup de temps mais j’arrive quand même à trouver du temps pour me divertir. En ce moment, je lis beaucoup, notamment des romans policiers. J’ai entamé des études de podologie également, et cela me prend aussi une bonne partie de mon temps.

Que t’a apporté le ping d’un point de vue personnel ?

Très tôt, ça m’a obligé à être assez mature. Par exemple, à onze ans, je faisais les déplacements Toulouse – Nantes tout seul. J’ai aussi rapidement appris l’anglais car avec les compétitions à l’étranger ça s’est avéré rapidement nécessaire. A Nantes puis au Danemark, j’ai appris la rigueur, à travailler dur pour m’améliorer vraiment et être bon et régulier sur la durée. Le ping m’a aussi appris à gérer la tension et à la transformer en quelque chose de positif. Mon expérience au Danemark m’a aussi appris à connaître d’autres cultures car nous étions des jeunes issus de différentes nationalités. J’y ai aussi développé une certaine force de caractère, car en dehors de l’aspect mental qu’on développait à l’entraînement, il fallait s’adapter aussi à certaines choses difficiles comme le manque d’ensoleillement. Quand, en hiver, le soleil se levait à 10h pour se coucher à 15h, il faut avoir un bon mental quand on n’y est pas habitué et qu’on vient de Toulouse.

Tu as donc une idée précise de ce que tu feras après ta carrière de joueur ?

J’ai compris rapidement que je ne souhaiterais pas devenir entraîneur par la suite. C’est pour ça que je me suis lancé dans les études. Je m’intéresse beaucoup à tout l’aspect médical du sport et le pied est un élément primordial dans tous les sports. J’ai donc opté pour la podologie. Je me verrais bien exercer le métier de podologue dans le milieu du sport, pourquoi pas dans le ping même si aujourd’hui, c’est encore assez peu développé.