Identité

Date de naissance : 09/09/1992
Gaucher

Matériel

Revêtement : Target Pro GT X51
Bois : Hinotec Off

Palmarès

2014

Finaliste du par équipe en Finlande associé à OUAICHE

2009

Champion de France double juniors

2006

Vice champion de France double cadets
Médaille de bronze championnats d’Europe cadets par équipe

2005

Médaille de bronze championnats d’Europe cadets par équipe
Champion de France minimes 2005

2004

Champion de France minimes 2004 simple et double

2003

Champion de France benjamin

L’interview Team Cornilleau

Comment as-tu débuté le ping ?

Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Mes deux parents ont joué au tennis de table, mon père était classé 30 et ma mère 25. Mon grand frère a fait un passage au haut niveau puis est devenu entraîneur. C’est justement en allant voir mon frère à la salle alors que je n’avais que 4 ans que j’ai découvert le ping. L’année d’après, je me suis inscrit dans le même club que lui. J’ai fait du foot en parallèle du tennis de table pendant deux ans, mais j’ai opté pour le ping car j’y ai rapidement eu de bons résultats.

Tu as glané beaucoup de titres dans les catégories de jeune ?

A 10 ans, je remporte mon premier titre national, puis l’année d’après un deuxième en minimes. Ensuite, j’entre au pôle France à Talence et pour me permettre de passer un cap je quitte le cocon familial pour me consacrer pleinement au ping. Cette année-là je gagne un troisième titre d’affilée, en minimes.

Tu as un parcours atypique, peux-tu nous le décrire ?

Au départ, petit, j’ai bénéficié de beaucoup d’heures particulières. Par la suite j’ai eu la chance de m’entrainer au pôle espoir, puis au pôle France.  A 14 ans, je passe aux cours par correspondance. L’expérience n’est pas concluante, je me sens isolé, je perds petit à petit la flamme et cela se ressent dans ma vie comme dans mon ping. Les événements font que je quitte le système fédéral immédiatement. Je rentre alors dans ma région en rejoignant le centre de Nîmes où s’entraînait également mon frère. J’avance normalement dans mes études, je mûris, et je passe le diplôme pour être entraîneur car je veux toujours rester dans le monde du ping. Mon diplôme en poche, je me rends bien compte que seule la compétition m’apporte le frisson dont j’ai besoin. Je me relance alors en tant que joueur, à 21 ans en troisième division. Et c’est là que ma carrière de joueur redémarre vraiment.

Il faut un sacré mental pour vouloir revenir au haut niveau après une telle pause ?

Ce n’était pas vraiment une pause car j’ai continué à jouer et je suis resté dans le ping, bien que n’étant pas pro. Passer le diplôme d’entraîneur m’a aussi permis d’avoir une vision plus globale de notre sport et de ses acteurs. C’était une période nécessaire qui m’a permis de mûrir et de vraiment savoir ce que je voulais.

Peux-tu citer un moment clé de ta carrière ?

Un des moments les plus marquants à mes yeux reste mon premier match en équipe première avec Villeneuve sur Lot. La montée en Pro nous est refusée avec Nîmes en 2010 et on rate de justesse la montée 2 ans de suite après ça. Là encore, il a fallu s’accrocher. C’est donc un petit peu plus tard, à Villeneuve sur Lot que je fais mes débuts en pro.

Comment as-tu intégré le team Cornilleau ?

J’ai rejoint le Team en octobre 2019 via le club d’Amiens qui est sponsorisé par Cornilleau. J’ai rapidement pu échanger sur le matériel avec les experts de la marque et trouvé la combinaison bois / revêtement qui convient à mon jeu. Je connaissais déjà des membres du Team avec lesquels je m’entraîne à Metz, Damien LLorca et Dorian Nicolle, avec qui je m’entends très bien.

JEAN Gregoire championnat france 2020

Quel type de joueur es-tu ?

J’aime être proche de la table et je suis à l’aise à mi-distance. J’aime prendre l’initiative et je pense que ce qui fait ma force est ma capacité à varier mon jeu. On dit aussi de moi que j’ai une bonne patte gauche.

Quel est ton coup favori ?

Sans hésiter, le service. J’avais 16 ans quand j’ai vu une interview de Christophe Legoût dans laquelle il disait du service que c’est « le seul coup qui ne dépend pas de l’adversaire ». Ça m’a marqué et j’ai toujours apporté un soin particulier à travailler ce coup. Il y a toute une partie psychologique autour du service, vis-à-vis de l’adversaire mais aussi de soi-même, qui m’intéresse beaucoup.

Que t’a apporté le ping d’un point de vue personnel ?

Le ping m’a énormément apporté, sur le plan des rencontres mais aussi des voyages. J’ai pu voir des pays qui m’ont marqué. Je pense aux Philippines, au Brésil, au Nigéria par exemple. Le ping m’a surtout forgé mentalement. C’est un sport où la gestion du stress est primordiale, qui nécessite une importante force mentale. Je pense que c’est valable dans pas mal de sports mais les caractéristiques du ping font ressortir ces qualités à mes yeux. Pour finir je dirais que faire du sport de haut niveau implique d’avoir une bonne hygiène de vie. Notre corps est notre outil, par conséquent on en prend naturellement soin.

Que penses-tu faire après ta carrière ?

Je resterai dans le ping, c’est certain, j’ai ça dans le sang. En occupant quelle fonction, cela reste à déterminer.