Identité

Date de naissance : 19/01/2000

Matériel

Revêtement : Target Pro GT X51
Bois : Aero Off+

Palmarès

2017

Médaille de bronze en double au championnat de France
Médaille de bronze au championnat de France junior en simple et médaille d’argent en double

2015

Cadet : finaliste à l’open de Slovaquie en simple et victoire en par équipe 2015
8ème au top 10 européen cadet

L’interview Team Cornilleau

Comment as-tu débuté le ping ?

Je suis issu d’une famille plutôt portée sur le rugby et c’est d’ailleurs par ce sport que j’ai commencé. Au club, il y avait des tables et je jouais donc au ping avec certains de mes coéquipiers. Je devais avoir sept ou huit ans et ça me plaisait beaucoup. Mon grand-père a acheté une table peu de temps après et je me suis inscrit en club. Quand j’ai voulu m’inscrire, le club a refusé dans un premier temps à cause de ma taille, puis j’ai insisté et montré que j’étais motivé, alors ils m’ont gardé.

Quel a été ton parcours ensuite ?

J’ai commencé au club de Sorgues, à côté de chez moi. Je continuais à faire du rugby en parallèle, mais assez rapidement, j’ai opté pour le tennis de table. Je m’entraînais de plus en plus, si bien qu’à dix ans, mes horaires ont été aménagés pour que je puisse concilier cours et ping. Ensuite, je rejoins le pôle France à Nantes à treize ans. C’était assez compliqué au début car loin de chez moi et nécessitant de m’acclimater à ce nouvel environnement. J’y suis resté trois ans avant d’arriver à L’INSEP. Côté club, je défends les couleurs de Metz depuis maintenant trois ans.

Quels ont été les moments clés de ta carrière ?

Plus qu’un souvenir précis, c’est une période de quelques mois qui me semble être un moment clé pour ma carrière. En 2017, aux championnats de France séniors à Marseille, j’obtiens la médaille de bronze en double avec Léo De Nodrest. J’en garde un excellent souvenir, d’autant plus que j’étais un peu à domicile, étant de la région. Deux mois après, j’enchaîne bien en juniors avec une médaille de bronze en simple et médaille d’argent en double. C’était une belle séquence sur une courte période, j’avais de très bonnes sensations.

Tu vis ensuite un épisode compliqué à cause d’un accident, peux-tu nous en parler ?

En 2018, juste avant de passer mon bac, tout allait bien. Je me rends dans un bar avec quelques amis et là, je perds connaissance. Il semble qu’une crise d’asthme soit à l’origine de mon évanouissement. Heureusement, il y avait un kiné et un médecin dans le bar qui ont eu tout de suite les bons réflexes. Les secours sont arrivés assez vite pour me sauver, mais je fais tout de même un double pneumothorax et passe plusieurs jours intubé en réanimation. J’ai été contraint d’arrêter totalement le sport pendant près de cinq mois. Retrouver un niveau physique et respiratoire a été très long et mentalement parfois compliqué. J’ai traversé des périodes de doutes mais j’ai eu des soutiens très forts de mes proches. Le club de Metz m’a aussi beaucoup aidé et laissé le temps de revenir. Je n’ai jamais eu l’intention d’abandonner, je m’en serais trop voulu.

Quel type de joueur de ping es-tu ?

Je suis assez agressif, j’ai besoin de prendre l’initiative en premier et j’aime terminer rapidement. Je suis un peu une boule de nerf, ça a des côtés positifs comme négatifs. L’avantage, c’est d’avoir beaucoup d’énergie, d’être tout le temps à fond. L’inconvénient, c’est que je peux perdre un peu mon sang froid de temps en temps.

Quel est ton coup favori ?

J’essaie d’être le plus performant possible sur les trois, quatre premières balles. Mon service et mon coup droit sont donc mes deux armes principales.

Comment as-tu intégré le Team Cornilleau ?

En arrivant au pôle France à Nantes, je n’avais pas de sponsor. Le coach, Thierry Prioux, a fait le lien avec Cornilleau et j’ai été en contact avec l’équipe pour parler de mon projet et définir le matériel qui me convient le mieux. Tout s’est passé ensuite de manière fluide et notre collaboration dure maintenant depuis environ huit ans.

D’un point de vue personnel, que t’as apporté le tennis de table ?

Tout ce que j’ai vécu grâce au ping m’a grandement aidé à surmonter l’épreuve que j’ai traversé. Cette exigence vis-à-vis de moi-même et la patience que nécessite le sport de haut niveau pour atteindre ses objectifs m’ont permis d’aborder la rééducation avec une mentalité très positive et je pense que ça a été un réel plus par rapport à un autre patient. Le tennis de table a grandement participé aussi à ma construction personnelle et m’a apporté une force de caractère très importante dans la vie quotidienne.

Que penses-tu faire après ta carrière de joueur ?

Pour l’instant, je ne me vois pas évoluer dans un autre domaine que le ping, c’est ma passion. Peut-être que ça évoluera, mais je n’envisage pas autre chose. Je pense donc que j’enchaînerai avec une carrière d’entraîneur dans un premier temps.